Avides lectures Automne 2011

A ma fenêtre le matin – Carnets du Rocher Peter Handke
éd. Verdier
Les trombes d’eau de la nuit. Puis le jour éclatant; jusqu’à l’heure de midi les feuilles des arbres et les brins d’herbes étincellent. Puis l’image s’apaise dans une lueur ou un scintillement multicolore. (La différence entre  » étinceler  » et  » scintiller « ) Joëlle

Le nazi et le barbier Edgar Hilsentath éd. Attila.
C’est l’histoire d’un nazi qui prend l’identité de son ancien ami juif. Voyage à travers l’Europe de la Seconde guerre mondiale, jusqu’à la création d’Israël. Un humour très noir… Traité sur un mode satirique, ce livre aborde la question de la victime et du bourreau et vu sous cet angle l’éclairage porte à la réflexion, il est profond et vertigineux.
Un livre qui ne laisse pas indifférent. Monique

Les souvenirs David Foenkinos éd. Gallimard
A l’occasion du décès de son grand-père un homme prend conscience de tout ce qu’il n’a pas su vivre avec lui. Il comprend que le seul moyen de garder l’amour vivant est de cultiver la mémoire des instants heureux. Ce qu’il n’a pas su vivre avec son grand-père, il décide alors de le vivre avec sa grand-mère. Il assiste aux manœuvres des proches pour la placer en maison de retraite et vendre à son insu son appartement. Il va la voir souvent, parvient à égayer sa solitude, à la faire rire de tout. Mais elle finit par apprendre que son appartement a été vendu, et fait une fugue… Notre héros va partir à sa recherche, et la retrouver pour lui offrir ses derniers moments de bonheur. Le hasard lui fait en même temps rencontrer Louise, qu’il va aimer, et qui le quittera. Les souvenirs, nourris de joies, de douleurs et de mélancolie, lui offrent désormais la possibilité d’écrire son roman – et peut-être son avenir.
David Foenkinos nous offre ici une méditation sensible sur le rapport
au temps et sur la mémoire. L’auteur traite avec beaucoup de délicatesse et de légèreté un thème fort et grave. La forme du récit est originale, alliant l’histoire du narrateur et de sa grand-mère et des récits de souvenirs : souvenirs d’écrivains, de personnages réels ou fictifs. Marie-Noëlle

Son corps extrême Régine Detambel éd. Actes Sud
Une nuit d’été un groupe d’hommes immigrés, qui travaillent à la construction d’une route aux abords d’une ville, contemplent une pluie d’étoiles filantes. Ils n’ont pas vu, ni entendu une voiture s’écraser sur un poteau et s’enflammer. L’héroïne c’est la femme qui s’est écrasée, Alice au corps fracassé qui peu à peu va se reconstruire. Dans la solitude de tout ce que son corps lui refuse, Alice après l’arrêt brutal causé par son accident, porte un nouveau regard sur la vie, sur le passé, sur son histoire.
Régine Detambel, qui a publié de nombreux romans, nous livre ici un texte fort et sensible. Kinésithérapeute de métier, cette écrivaine excelle dans l’art d’écrire le corps. Son écriture que certains définissent comme « médicale » se caractérise par sa précision et sa justesse, tout en laissant place aux émotions. www.detambel.com Marie-Noëlle

Room Emma Donoghue éd. Stock
Jack a cinq ans et il n’est jamais sorti de La Chambre. Sa mère, enfermée avec lui, lui a créé un univers entier et complexe, où tout ce qui n’est pas Dedans n’est pas vrai, où tout ce qu’ils peuvent voir dans les livres et dans Madame Télé n’est que fables et histoires. Les journées sont faites de jeux, d’exercices et d’hygiène, afin que rien ne manque et que rien de grave n’arrive. Car il serait alors impossible de sortir ou de demander quoi que ce soit à Grand Méchant Nick, ce monstre qui vient souvent la nuit et qui ne doit surtout pas voir Jack.
Mais après tant d’années, n’y a-t-il pas un moyen de s’échapper et de découvrir le Dehors ?
Un roman bouleversant raconté par la voix de l’enfant, une voix qui nous entraîne dans son univers et ne veut plus nous lâcher. Sophie

1Q84 Haruki Murakami éd. Belfond
Livre 1 : Avril-Juin
Livre 2 : Juillet-Septembre

Aomame est une jeune femme froide et rigoureuse ; Tengo un écrivain qui n’a encore jamais été publié. Pourtant, leurs destins sont liés, entraînés par une adolescente mystérieuse qui semble avoir imaginé une histoire qui devrait devenir un roman à succès. Mais quelle est la part de vérité et la part de l’étrange, quelle est cette distorsion énigmatique de l’année 1984 ?
Haruki Murakami est un auteur étonnant et sa trilogie 1Q84 (le 3e tome paraîtra début 2012) à découvrir absolument ! Sophie

Chocolat amer Laura Esquivel éd. Folio
Si vous voulez les recettes du gâteau Chabela, de la caille aux pétales de roses, de la dinde aux amandes et au sésame et bien d’autres encore, mais aussi suivre l’impossible passion de Rita et de Pedro, alors dévorez ce livre! Joëlle

HHhH Laurent Binet Le livre de poche
Prague, 1942, opération « Anthropoïde »: deux parachutistes sont chargés par Londres d’éliminer Reinhard Heinrich, réputé l’homme le plus dangereux du IIIe Reich, chef de la Gestapo et des services secrets.
Partant de ce fait historique, l’auteur nous offre une réflexion pétrie d’humour sur l’acte d’écriture, sur les rapports entre Histoire & roman.
Loin d’être assommante, cette passionnante enquête entraîne le lecteur dans une aventure trépidante fleurant bon le polar, dans les capitales de la capitale tchèque. Leçon de mémoire et ode à la ville de Prague, HHhH est à découvrir ! Sarah
La vieille dame du riad Fouad Laroui éd. Julliard
C’est un petit roman facile à lire, drôle et dépaysant. Un jeune couple bobo parisien décide de faire un break, de quitter Paris pour acheter un riad au Maroc. La partie historique est intéressante, elle nous retrace l’histoire du Maroc et de sa relation avec la France dans les années 1912/1960. Claude D

Et que le vaste monde poursuive sa course folle Colum McCann éd. 10/18
Mais Corr voulait un Dieu parfaitement crédible, un Dieu reconnaissable dans la poussière des jours. Malgré les vérités froides -la pourriture, la guerre et la misère-, l’existence est capable d’offrir de minuscules beautés qui le rassuraient. (…) Ce qui le consolait dans la vie réelle, c’est qu’en scrutant bien l’obscurité, on parvenait à distinguer une lueur, abîmée et meurtrie, mais une lueur quand même. Maïlis

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *